Que deviennent nos cheveux une fois coupés chez le coiffeur ?
Ils ne sont pas perdus pour tout le monde.
Une équipe de TF1 vous emmène à Clermont-Ferrand, où une étonnante usine les recycle.
À peine a-t-on poussé la porte de ce hangar qu’une montagne de cheveux s’offre à nous. Des mèches blondes, brunes ou même décolorées, sagement alignées dans d’immenses ballots. Bienvenue chez Capillum. Dans cette start-up clermontoise, 160 tonnes de cheveux, qui auraient dû partir à la poubelle, arrivent chaque semaine, soit l’équivalent de 2 à 3 poids lourds. « Ces cheveux ont pour but, en tant que fibre capillaire, de remplacer la fibre plastique », explique James Taylor, le cofondateur, dans le reportage du JT de TF1 ci-dessus.
La source, inépuisable, ce sont évidemment les coiffeurs où se rendent chaque jour un million de personnes. À l’arrivée, 15 tonnes de cheveux partent potentiellement à la poubelle. Mais certains salons ont décidé d’en finir avec ces déchets et ramassent soigneusement chaque mèche de cheveux avant de les envoyer chez Capillum. Pour le plus grand plaisir des clientes, ravies de se rendre utiles. « C’est une très bonne idée. Au moins les cheveux servent à quelque chose », se réjouit l’une d’elles.
L’arrosage réduit de moitié
Capillum est la première entreprise au monde à utiliser les cheveux comme matière première. Transformés en tapis et mélangés à de la laine recyclée, ils permettent de remplacer les bâches en plastique dans l’agriculture. Il faut dire que le cheveu est une fibre naturelle extrêmement riche. Il protège du froid, des mauvaises herbes et même des animaux. Mais il permet surtout de conserver l’eau dans les sols. Du coup, l’arrosage est réduit de moitié. « C’est vraiment un produit qui peut surprendre (…) Moi, j’ai constaté que les salades notamment grossissaient plus rapidement, elles sont beaucoup plus belles, elles sont protégées de la terre et tout ça sans plastique », constate Evelyne Leplus, membre des Jardiniers des pays d’Auvergne.
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Le cheveu, une solution durable pour l’agriculture. Mais pas que… La start-up a aussi développé des coussins pour absorber les hydrocarbures en mer. Et d’ici à un an, des murs végétalisés en cheveux seront commercialisés. Capillum voit encore plus loin, avec l’utilisation de la kératine du cheveu à visée médicale qui pourrait bientôt devenir réalité.
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