Kraaps, de son vrai nom Loïc Rodrigues, est un photographe de mode originaire de Clermont-Ferrand. Après s’être fait une place auprès de grands noms de l’univers de la mode comme Karl Lagerfeld, il sort son premier livre.
Vous avez sûrement dû voir ces clichés en feuilletant un magazine, pris d’ennui dans une salle d’attente. Des mannequins assises dans des positions peu confortables avec des tenues extravagantes. Ce genre de scène, Loïc Rodrigues en a capturé des centaines. Ce photographe de mode, originaire de Clermont-Ferrand, a compilé ses différents clichés dans son tout premier livre.
À 18 ans, Loïc Rodrigues achète son premier appareil photo. Avec quelques amis, il s’amuse derrière l’objectif. Le photographe se souvient : “Très rapidement, j’ai commencé à travailler avec deux jeunes modèles à Clermont-Ferrand. J’ai pu m’y faire une petite place”. Clermont-Ferrand est son terrain de jeu. Autodidacte, il apprend tout, tout seul. Il refuse même de faire des études dans une école de photo et se dirige plutôt vers une école de commerce. À 21 ans, Loïc Rodrigues quitte le confort de la capitale auvergnate pour rejoindre celle de la mode, Paris. Objectif : vivre de sa passion. En quelques mois, il a réussi à se faire remarquer auprès de grands noms de la mode : Karl Lagerfeld, Calvin Klein et plein d’autres. Grâce à l’ingrédient magique des réseaux sociaux, la sauce Rodrigues a pris : “C’est une fierté. Ça s’est fait si rapidement. Cela faisait seulement 5 mois que j’étais à Paris. J’essayais à ce moment-là de me faire connaître et je me suis fait repérer par leurs équipes. Dès lors, ça a été une évolution instantanée avec beaucoup de pression aussi. Ça s’est très bien passé et ça continue de très bien se passer. C’est la quatrième fois que je bosse pour eux ».
L’essentiel pour Kraaps est de montrer avant tout son univers. Il souligne : “Je shoote d’abord avec mes propres mannequins, avec ma propre direction artistique. Et c’est grâce à ces shootings que je peux discuter avec les différentes maisons sur la direction que l’on prendra pour les shootings”. Une patte artistique bien à lui qu’il tente de faire transparaître à travers ses clichés : “Je joue beaucoup avec la lumière, les contrastes et les couleurs. J’essaie de faire des photos assez mystérieuses, de faire quelque chose d’assez intrigant, avec une pose en mouvement. J’essaie d’avoir des profils atypiques et de montrer des visages différents”.
En seulement quatre ans, Loïc Rodrigues a donc réussi à entrer dans la cour des grands. Mais le Clermontois ne veut pas s’arrêter là : “Mon rêve est de pouvoir voyager grâce à mon travail. Ce serait top de pouvoir faire des photos dans d’autres environnements, d’autres cultures et explorer ce qu’il se fait ailleurs”. Aujourd’hui, le jeune homme de 22 ans sort son premier livre pensé comme une œuvre artistique : “ J’ai pu le créer page par page, confie-t-il. J’ai pensé à chaque disposition, à chaque photo. Je voulais quelque chose qui puisse me représenter, moi et mon univers”. Ce n’est pas tout. Pour continuer à partager sa passion, Loic Rodrigues expose ses photos à l’occasion du festival photo de Martagny (Eure). Ses clichés seront visibles aux côtés de ceux de Thomas Pesquet. De quoi nous mettre des étoiles plein les yeux.
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