C’est quoi le fait historique le plus fou pour vous ? « Lucie Aubrac a fondé son mouvement de résistance au Quick de Clermont-Ferrand« , répond un internaute bien avisé.
Si sa citation est bien évidemment anachronique (une erreur de chronologie qui consiste à y placer un concept ou un objet qui n’existait pas encore), elle n’en reste pas moins, dans l’idée, vraie.
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Une simple plaque commémorative
Ce lieu éminemment historique de l’histoire de la Résistance en France est donc devenu… un fast-food !
Apposée sur le fronton du Quick, avenue des États-Unis, à deux pas de la place de Jaude, la plaque commémorative passerait presque inaperçue.
Elle symbolise pourtant la naissance d’un des premiers mouvements de Résistance en France durant la Seconde Guerre mondiale.
« La dernière colonne »
Petit retour en arrière. À l’automne 1940, en zone libre, Lucie Aubrac rencontre à Clermont-Ferrand, le journaliste Emmanuel d’Astier de la Vigerie.
Ce dernier organise un petit groupe clandestin « La dernière colonne » et fait paraître un journal clandestin Libération, noyau de Libération-Sud, un des premiers mouvements de Résistance.
Jean Cavaillès, Emmanuel d’Astier de la Vigerie, Georges Zérapha, Jean Rochon
Dans cette ville, elle forme avec Emmanuel d’Astier de la Vigerie, mais aussi Jean Cavaillès, Jean Rochon et Georges Zérapha (militant de la Ligue Internationale Contre l’Antisémitisme) un premier noyau de Résistance, la « dernière colonne » préfiguration du mouvement Libération-Sud.
Ce sont de fortes personnalités mais Lucie Aubrac n’a aucune difficulté à parler avec elles sur un pied d’égalité. Les débuts sont difficiles. Le petit groupe, qui a pris pour nom La dernière colonne, décide de faire paraître une feuille clandestine. Lucie Aubrac y travaille tout en accouchant d’un garçon, Jean-Pierre, en mai 1941.
« Lucie Aubrac ne ménage pas sa peine pour développer le mouvement. Elle est de toutes les discussions. Parce qu’elle a une expérience militante, parce que son mari et elle forment un foyer qui accueille les dirigeants du mouvement naissant. »
Ces gens sont désireux de « faire quelque chose ». Par ailleurs, Libération-Sud fut l’un des huit mouvements de résistance qui constituent le Conseil national de la Résistance (CNR).
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Une femme engagée
Née le 29 juin 1912, Lucie Bernard a 17 ans lorsqu’elle réussit le concours d’entrée à l’École normale d’institutrices à Paris.
« En 1936, elle se rend à Berlin à l’occasion des Jeux olympiques et découvre la réalité du nazisme« , écrit le site Internet de la Fondation de la Résistance, dans un portrait consacré à la résistante.
Elle réalise des études d’histoire. En 1938, elle est reçue à l’agrégation d’histoire géographie.
Lorsque la guerre éclate, elle est en poste à Strasbourg où elle fait la rencontre de Raymond Samuel, ingénieur des Ponts et Chaussées, mobilisé comme officier du génie. Ils se marient en 1939.
Fin juin 1940, Raymond est fait prisonnier par l’armée allemande. Alors qu’il est détenu à Sarrebourg, Lucie parvient à le faire évader, fin août 1940.
De Strasbourg à Clermont-Ferrand
À l’automne 1940, l’université de Strasbourg est repliée à Clermont-Ferrand où Lucie doit se présenter pour avoir une affectation.
À partir de 1941, le couple Aubrac s’installe à Lyon. Raymond exerce son métier d’ingénieur tandis que Lucie est nommée professeur au lycée de jeunes filles Edgar Quinet.
Lucie Aubrac, vice-présidente d’honneur de la Fondation de la Résistance, s’est éteinte en 2007 à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), à l’âge de 94 ans.
En hommage à la grande résistance qu’elle fut et à son histoire singulière avec la capitale auvergnate, un collège clermontois porte son nom.
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