Publié le 11/08/2024 à 09:31
C’est à Pamiers que fut imprimé en 1522 le premier livre du comté de Foix. Celui de Jean Coroné, juge d’appeaux. Un honneur pour la ville aux trois clochers.
La ville de Pamiers peut revendiquer l’honneur d’avoir été le berceau de l’imprimerie. L’histoire a été racontée dans la Tribune Ariégeoise en 1899. « Monsieur Lafont de Saintenac officier d’Académie trésorier et lauréat de la Société Ariégeoise des Sciences Lettres et Arts vient d’offrir à la bibliothèque de la ville de Pamiers son dernier travail intitulé « Les débuts de l’imprimerie dans le comté de Foix ». Cette remarquable étude n’a été tirée qu’à 60 exemplaires. Elle renferme les détails les plus curieux sur les imprimeurs de Foix et de Pamiers. Elle se termine par la nomenclature complète des divers imprimeurs de l’Ariège depuis l’introduction de l’imprimerie dans nos contrées jusqu’à nos jours ».
Monsieur Lafont de Saintenac explique ainsi que la ville de Pamiers peut revendiquer l’honneur d’avoir été le berceau de l’imprimerie dans le comté de Foix. « C’est à Pamiers qu’a été imprimé en 1522 un ouvrage fort rare que l’on peut regarder comme le premier livre imprimé dans ladite ville. L’ouvrage en question qui porte la marque d’Eustache Maréchal imprimeur de Toulouse et de Jean Coroné – Joannes Coroneus – juge d’appeaux à Pamiers contient deux traités : Morographie Sive Aurens de morte libellus et un commentaire sur le poème de Baptiste De Mantoue : De Contemue du morte carmen.
L’histoire raconte qu’Eustache Maréchal aura amené à Pamiers une presse qui fonctionna pendant près d’un an sous la direction d’Arnaud Guilhem du Boys.
À cette occasion, le chroniqueur du journal en profitait pour émettre le vœu d’avoir à Pamiers une bibliothèque digne du nom. En effet, les ouvrages provenant d’un don de l’évêque de Verthamon déposés au collège des jésuites de Pamiers auraient pu ainsi être mis à la disposition du public qui « jusqu’ici n’a pu la consulter depuis qu’elle est mêlée à la bibliothèque du collège où seuls les professeurs de l’établissement ont la faculté de pénétrer. »
L’espoir était fondé dans la construction de la nouvelle mairie à cette époque-là. Elle aurait pu être « dotée d’une vaste salle pour nos archives qui contiennent un des fonds les plus importants du Midi, et d’une autre vaste salle pour bibliothèque municipale dont les travailleurs et les érudits s’empresseront d’aller dépouiller les réelles richesses ensevelies dans un regret table et coupable oubli. » Il faudra encore attendre quelques années pour que ce vœu se réalise.
La première imprimerie digne du nom installée à Pamiers sera celle de Jean Galy en 1860. Elle fermera ses portes en 1970.
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