Mobilités. RER Métropolitain : ce que cela changera pour les habitants de Clermont-Ferrand

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Le ministère des Transports a annoncé la labellisation de quinze projets de Services Express régionaux Métropolitain (SERM), initialement appelés « RER métropolitains ». Dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, ce sont cinq villes sélectionnées, parmi elles, la métropole de Clermont-Ferrand. Mais qu’est-ce que cela va changer concrètement dans le quotidien des habitants ?

Un projet sur les bons rails. Le ministère des Transports a dévoilé, le lundi 27 juin, la liste des quinze premiers “services express régionaux métropolitains”, initialement appelés “RER métropolitains”. Parmi les candidats qui ont reçu le fameux label – première étape pour obtenir un financement – il y a la métropole de Clermont-Ferrand. Le maire et président de la métropole de la capitale auvergnate s’en est réjoui, le mardi 28 juin, via un tweet. Il y est écrit : « L’État vient de reconnaître la qualité de notre projet de Service Express Régional Métropolitain à Clermont-Ferrand. Aux côtés de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, et des territoires du pôle métropolitain, poursuivons ce projet structurant pour le quotidien et la qualité de l’air ».

Cette labellisation est la deuxième pierre du dossier : elle permet d’étudier ensuite, avec l’aide de la Société des Grands Projets, le périmètre précis de la gouvernance, le mode de financement, etc. François Rage, premier vice-président (PS) de la métropole de Clermont-Ferrand en charge des mobilités , se félicite de l’avancée de ce projet qui devrait aider à mieux desservir la capitale auvergnate depuis les petites villes qui l’entourent. Il indique : “Il y a une reconnaissance par l’Etat de la solidité de notre dossier. C’était une étape indispensable dans la deuxième phase de co-construction avec les différents partenaires (région, Etat et opérateurs)”

Les services express régionaux métropolitains (SERM) sont des projets de mobilité, à l’échelle d’une agglomération, qui reposent en grande partie sur le renforcement de l’offre ferroviaire type RER métropolitain, complétée par d’autres modes de transport : bus, covoiturage, vélo, etc. “L’objectif des SERM est de faciliter la mobilité, précise François Rage. Cela repose sur trois axes : simplification, augmentation de la fréquence et intermodalité”

Selon l’élu de la métropole, la simplification passera par des lieux dits “d’intermodalités”. Elles devront permettre un meilleur passage du train vers le bus ou le vélo. Pour cela, un travail sur les lieux « d’inter-modalités », comme les gares, sera nécessaire selon Frédéric Rage. En ce qui concerne la fréquence, l’objectif est d’un train toutes les 30 minutes sur une ligne telle que Issoire-Riom. À terme, grâce à un cadencement serré des trains, sur une grande amplitude horaire, les SERM devraient réduire la place de la voiture et favoriser les mobilités dites douces. 

Le périmètre concerné par le projet de SERM reste encore à définir précisément. Mais Frédéric Aguilera, vice-président (LR) délégué aux transports de la région Auvergne-Rhône-Alpes, donne tout de même un petit aperçu : “Il pourrait passer de Brioude à Vichy en passant par Gannat et Thiers. Il y aura une réflexion sur la prise en compte de villes un peu plus lointaines comme Moulins et Montluçon. Sachant que les deux axes de travail les plus importants seront les liaisons entre Issoire et Riom; et entre Clermont-Ferrand et Thiers”

Minée par les travaux du projet Inspire, la ville de Clermont-Ferrand devra-t-elle subir de nouveaux chantiers pour les SERM ? “Non, assure-t-il. Avec les infrastructures existantes, on n’aura pas de travaux conséquents. On pourra avoir des travaux autour des aménagements de gare mais qui ne nécessiteront pas d’arrêt du transport, et donc n’impacteront pas la vie des gens”.

Pour mener à bien ce projet, la métropole de Clermont-Ferrand pourra compter sur le soutien financier de l’Etat, dont le montant reste encore à déterminer. Le budget dépendra des besoins, même si l’adjoint aux transports assure que le projet concernant la métropole de Clermont-Ferrand est beaucoup moins onéreux que celui de ses voisins. “Le président de la métropole, Olivier Bianchi, a dit qu’il était prêt à regarder avec attention les conditions financières mais qui doivent rester dans la mesure de notre budget, précise François Rage. Pour l’amélioration de la qualité de vie des habitants, la métropole a dit qu’elle était prête à mettre un peu d’argent”. Frédéric Aguilera, vice-président chargé des transports pour la région Auvergne-Rhône-Alpes, espère une mise en service à l’horizon 2028. “On a un an pour préfigurer, consolider le périmètre, et établir un calendrier”. Mais, depuis la dissolution de l’Assemblée nationale, rien n’est encore sûr. Pour acter le projet, il manque aux projets labellisés la signature d’un arrêté ministériel qui leur donnera un statut. Et bien évidemment, tout cela dépend de qui sera au gouvernement à ce moment-là. 

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