« J’apprécie particulièrement l’atmosphère des lieux, à taille humaine, qui renforce le sentiment de proximité avec les livres et les histoires qu’ils renferment », partage avec nous Céline Laurens, qui est venue présenter son troisième roman, La maison Dieu (Albin Michel), et participer à une rencontre autour d’un thème chargé : Familles sous Silence.
Un sujet qui s’inscrit parfaitement dans le contexte de son dernier texte, où chaque membre d’une famille s’exprime par monologue dans sa pièce respective, symbole de l’incommunicabilité familiale.
Une première au festival du livre de Besançon pour Céline Laurens, comme pour Nina Lan, venue présenter sa fantasy jeunesse, La Tisseuse de vents, éditée chez Didier Jeunesse, et sélectionnée pour le Prix Imaginales des collégiens 2025.
« C’est en réalité ma seconde visite à Besançon. La première fois, j’étais allée au zoo, et j’avais marché sur le fleuve gelé, ça avait été quelque chose. J’avais une dizaine d’années », raconte-t-elle avec humour. Et d’ajouter : « Je suis extrêmement flattée d’avoir été invitée. Je découvre un chapiteau rempli de monde, de lecteurs curieux et gentils. »
Son roman, à travers un récit initiatique, explore le pouvoir des liens, tant concrets qu’abstraits, et aborde des thèmes comme le partage des ressources et le pouvoir des connexions : « Mon personnage principal découvre comment établir des liens pour elle-même, elle qui sait les tisser ou les rompre pour les autres. Trouve un sens de la communauté. »
Nous passons cette fois un cap dans les premières fois, avec Alice Hendschel et Manon Jouniaux, qui présentent leur premier roman, pour leur tout premier salon… « Je vis un moment vraiment extraordinaire. C’est ma première fois de ce côté de la table lors d’un événement littéraire et l’expérience est entièrement nouvelle. J’ai entendu beaucoup de bien sur cet événement et je n’ai pas été déçue : les libraires sont accueillants comme le public, je suis vraiment émerveillée », partage avec enthousiasme l’autrice d’Iris et Octave, publié chez Belfond.
Si, naturellement, un nouveau visage attire moins le public que d’autres noms plus connus à sa table, Alice Hendschel apprécie déjà de faire ses premiers pas dans cet univers si particulier.
Originaire de Bruxelles et résidant à Paris depuis cinq ans, elle explore dans son premier texte la possibilité de l’amour après les miroirs ternis et les flammes mourantes… Elle revisite de vieux mythes, tels que celui d’Isis et Osiris, pour explorer un thème bien particulier : l’entre-dévoration, sujet central, entre autres, de Belle du Seigneur....
Alice Hendschel n’en est toutefois pas à ses débuts en écriture : des poèmes dès l’âge de six ans, des journaux intimes, des nouvelles, des carnets de voyage… et un premier roman, en attendant le second, en préparation. Elle est également dessinatrice, ce qui précède et accompagne son écriture, lui permettant d’exprimer ce qu’il y a de plus personnel en elle, par l’entremise de la rêverie.
Manon Jouniaux a publié son premier roman chez Grasset, Échappées, un ouvrage sur la violence en héritage : « Je suis à mon premier salon du livre à Besançon et je ressens une réelle satisfaction. C’est une belle occasion de partager des expériences avec d’autres auteurs. Après avoir publié mon premier roman, qui m’a semblé presque irréel, j’ai vendu pour la première fois visuellement un exemplaire, un premier lecteur a été intéressé par mon travail, ce qui est tout aussi surréaliste. »
Ce dimanche, elle participera à une table ronde autour du Féminin à l’état sauvage, avec Marie Pavlenko et Audrée Wilhelmy.
N’y aurait-il donc que des premières fois aux Livres dans la Boucle de Besançon ? Bertrand Puard nous prouve le contraire, qui retrouve le festival pour la troisième fois, et inaugure une nouveauté : « L’année dernière, j’ai remporté le prix littéraire jeunesse, et avec les élèves du conservatoire de la ville, j’ai adapté l’œuvre lauréate, Trouille Académie (Poulpe fictions), pour la scène. » Elle sera présentée ce dimanche 22 septembre précisément, à 11h, à l’Auditorium du Conservatoire de Besançon.
En habitué, que pense-t-il de ce déménagement de la place centrale au parc Chamars ? « Avant, les auteurs jeunesse étaient placés dans le musée à côté, alors que les autres étaient sous le chapiteau. C’était assez original de nous entourer de tableaux et de sculptures, bien que ce soit difficile d’y attirer les gens. » Maintenant, tout le monde est mélangé.
Christian Sapin est un archéologue spécialisé dans le Moyen-Âge, mais il est aussi un poète. Pour sa seconde participation à l’événement, il est venu présenter deux recueils édités chez Blancs Volants : Jardin Somnolant et autres saisons, avec le photographe Lucas Boirat, et Fragments d’une maison, avec le même. Celui qui est basé en Bourgogne écrit actuellement sur les ruines, on est archéologue ou on ne l’est pas…
Les auteurs sont à l’honneur, mais qu’en est-il des lecteurs sous le chapiteau, en cette première journée de festival ? Valérie vient chaque année avec sa fille Manon, et les ouvrages qui intéressent cette dernière évoluent avec le temps : à 13 ans, elle privilégie désormais les titres à la maturité supplémentaire.
Le duo compte bien être présent les trois jours de l’événement, comme chaque année : « C’est un rendez-vous incontournable de la ville », résume la maman. Concernant le déménagement, elle est ravie : « C’est juste en face de chez nous. » Céline, quant à elle, a fait 45 minutes de trajet pour se rendre à Besançon, avec un objectif clair : échanger avec Carène Ponte, car dès demain, il y aura probablement plus de monde devant son stand…
Claire, Bisontine, fréquente le festival depuis son enfance, et revient chaque année avec la même excitation : « Je découvre des livres qui me plaisent énormément. Je suis une passionnée de livres et chaque visite est pour moi un pur plaisir. C’est à la fois une expérience culturelle riche et une occasion de voir du monde. »
Son compagnon, Christopher, l’accompagne : « C’est ma deuxième visite à ce salon. J’aime bien bouquiner, bien que je ne sois pas spécialement adepte de ce genre de lectures habituelles ; je préfère les bandes dessinées, Harry Potter ou Le Seigneur des Anneaux en BD et manga. Je trouve qu’il n’y en a pas assez. Toutefois, l’ambiance est sympa et je reste curieux de découvrir de nouvelles choses à chaque fois que je viens. »
La jeune Natalia, elle, est venue en fin de journée « faire du repérage », en attendant ce week-end, l’arrivée d’un certain Gaël Faye…
Crédits photo : ActuaLitté (CC BY-SA 2.0)
DOSSIER – Livres dans la boucle : Besançon au coeur de la rentrée littéraire
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