À l’image de ce qui se fait pour les appareils électriques ou électroniques, un bonus réparation a été mis en place pour les textiles et les chaussures. Nous avons recontacté deux couturières clermontoises déjà interrogées en avril dernier pour voir si la démarche a progressé.
Depuis le 7 novembre 2023, les réparations et rapiècements des chaussures ou des vêtements peuvent bénéficier d’une réduction allant de 7 € pour le remplacement d’un bonbout de chaussure ou la réparation d’une déchirure sur des vêtements à 25 € pour un changement de doublure complexe sur un habit.
Dans le Puy-de-Dôme, une dizaine de professionnels sont recensés sur le site refashion.fr. Nous avons recontacté deux couturières clermontoises déjà interrogées en avril dernier pour voir si la démarche a progressé.
Une démarche écoresponsable
Au téléphone, la voix de Claire Molinat témoigne de son enthousiasme. Grâce au bonus réparation, la quadra clermontoise qui s’est reconvertie dans la couture a pu concilier sa démarche personnelle (« consommer moins mais mieux ») et la promotion de son auto-entreprise Au fil de l’eau.
Un moyen de se faire connaître
« À mesure que mon activité augmente, je fais plus de retouches et la proportion de réparations diminue mais le bonus a été, et reste toujours d’ailleurs, un bon moyen de me faire connaître. Les gens viennent une première fois après m’avoir repérée sur le site refashion.fr et ils reviennent, soit pour des réparations, soit par des retouches », note la couturière.
Des progrès à faire
Au final, son bilan est positif, « tant au niveau financier qu’au niveau écologique », avec un seul bémol : « Ça reste encore mal connu ».
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Un ressenti partagé par Isabelle Mayrand, labellisée de la première heure. Avec presque une année de recul sur la démarche, la couturière installée dans le centre-ville de Clermont-Ferrand détaille : « J’ai nettement constaté plus de demandes de réparations : beaucoup pour des fermetures éclair et des trous mais aussi des doublures déchirées. »
Des demandes en hausse
Face à cette demande en hausse, les délais s’allongent… « Pendant la saison des mariages où j’ai beaucoup de travail, les réparations passent au second plan et il y a eu jusqu’à un mois d’attente mais la plupart des clients ont patienté pour bénéficier de la réduction du bonus ». Avec l’automne, le calme est revenu dans sa boutique de la rue de la Treille et la gérante de l’enseigne Au dé d’argent annonce désormais huit à dix jours de délais.
Si la démarche séduit de plus en plus, elle reste mal connue. Tout comme pour les appareils électriques ou électroniques, le bonus réparation textile semble avoir bien besoin d’un coup de pub !
premium Le bonus réparation a-t-il vraiment décollé ces derniers mois dans le Puy-de-Dôme ?
Maud Turcan
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