Clermont-Ferrand : la muraille de Chine laisse place à un poumon vert

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Après la destruction en avril de la « muraille de Chine », mythique barre d’immeuble de 320 m de long qui surplombait Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), le plateau Saint-Jacques poursuit sa mue. Dans le cadre du nouveau programme de renouvellement urbain (NPRU) de la métropole, à qui la Ville a délégué la maîtrise d’ouvrage, le quartier de 21 ha va être réaménagé sous la houlette de la société publique locale (SPL) Clermont Auvergne, maître d’ouvrage concessionnaire.

Le projet, qui devrait aboutir en 2030, comprend notamment la création du parc de la Muraille (4,5 ha) dont la première phase d’aménagement, correspondant à la partie supérieure, vient d’être lancée. « L’enjeu pour cet espace est d’accueillir les habitants du plateau mais aussi ceux du reste de la métropole. Nous souhaitons connecter physiquement et visuellement Saint-Jacques à son territoire », explique Sébastien Roussel, paysagiste associé de Devillers & associés qui a remporté le dialogue compétitif à l’été 2020.

Pour concevoir un espace attractif, l’agence s’est appuyée sur la coulée basaltique du plateau, révélée par la destruction de la muraille, sur le bord de laquelle sera accroché un auditorium extérieur de 665 places. Un second auditorium de 110 places, de grands espaces verts et une aire de jeux de 412 m² verront également le jour. « Lors de la seconde phase de travaux, une promenade en pente douce sera aménagée permettant, y compris aux personnes à mobilité réduite, de circuler facilement entre ces installations et le centre-ville situé en contrebas », commente Sébastien Roussel.

« Locomotive du réaménagement ». Afin d’apporter de la fraîcheur, un important travail a été réalisé pour préserver le patrimoine arboré existant. Les tilleuls qui vivaient à l’ombre de la muraille depuis 1961 font l’objet d’une attention particulière. « Une recherche-action a été mise en place, menée par la Métropole, l’Inrae, l’université Clermont Auvergne et les concepteurs, afin de suivre l’adaptation des arbres à leur nouvelle exposition au soleil », explique Christine Mandon, présidente de la SPL Clermont Auvergne. Adaptés aux différentes natures de sol et au réchauffement climatique, 488 nouveaux arbres prendront racine, suite à la désimperméabilisation du terrain. Un mur et un miroir d’eau alimentés par des systèmes de circuits fermés et de récupération des eaux pluviales seront aussi mis en place. « Le parc doit être la locomotive du projet plus large de réaménagement du quartier qui fera également place à la verdure, aux mobilités douces et à la construction de nouveaux logements », insiste Sébastien Roussel.

Cette première phase d’aménagement devrait aboutir début 2026. Son coût est estimé à 9,6 M€ HT, dont 7 M€ HT financés par la métropole et 2,6 M€ HT par la Ville.

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