C’est dans un bâtiment flambant neuf à Cesson-Sévigné que va ouvrir la nouvelle école Créative seeds. Implantée à Rennes en 2017, dans 260 m2 pour former 16 étudiants, elle accueillait 125 étudiants sur 800 m2, l’an dernier. À la rentrée, ils devraient être 170. En septembre, l’école déménage au pied de la station de métro Via Silva : 4 500 m2, à côté d’une société spécialisée dans la technique du streaming et d’une cité étudiante. Le bâtiment sur cinq niveaux est composé de salles de travail, boxes de montage, plateaux de tournage, hall d’exposition, cafétéria, salles de projection, mais aussi d’une salle de cinéma de 102 places avec toit terrasse d’où pourront être donnés des concerts ou installés des écrans temporaires.

Notre série sur le cinéma d’animation à Rennes :

– Ce studio d’animation tourne à plein régime

– Bientôt un grand studio de fabrication et de tournage de marionnettes animées

– Savoir faire rennais, la formation en marionnettes animées dopée par une belle dotation

Cinéma, jeux vidéo, effets spéciaux

Creative seeds forme en trois et cinq ans, aux métiers de la création d’images de synthèse, pour le cinéma d’animation, les jeux vidéo et les effets spéciaux. La formation est payante (8 100 € l’année). Creative Seeds vient d’être lauréate de  France 2030, la fabrique de l’image , une dotation de 2,5 millions € pour un projet total de 8 millions €, afin de « monter des projets que l’on n’aurait pas faits », explique Camille Campion, un des fondateurs de l’école. Comme monter un cours préparatoire en partenariat avec le lycée Chateaubriand, le développement d’une plateforme en ligne avec des contenus gratuits et payants, le développement d’une offre périscolaire, avec des stages pour les ados et adultes, « ce qui n’existe aujourd’hui qu’à Paris. On souhaite aussi mettre en place un système de bourses pour être plus inclusif socialement. »

Recherche autour du futur de l’animation

La dotation va permettre aussi de former davantage d’étudiants, mais aussi de faire monter les enseignants en compétence, de réfléchir à une spécialisation de la licence informatique à l’université publique, pour les futurs ingénieurs qui souhaitent travailler dans l’industrie du film et des jeux vidéo. Neuf enseignants, des professionnels du secteur, travaillent actuellement à l’école, « l’idée est de passer à 20 ». L’axe de travail est aussi la recherche autour du futur de l’animation, « avec des conférences, rencontres autour de l’intelligence artificielle générative, pour faire évoluer l’école. »

Dans ses espaces de coworking, l’école va aussi accueillir les bureaux de Clair Obscur, Court Métrange, de l’Afca, de Films en Bretagne, « pour mieux travailler ensemble, mutualiser. On peut aussi héberger temporairement des studios en cours de structuration. »

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