La mobilisation syndicale a fait son retour ce vendredi 13 octobre dans les rues de Clermont-Ferrand. Dans ce contexte de crise et d’inflation, l’intersyndicale réclame des augmentations de salaires mais également plus d’égalité entre les salaires des femmes et ceux des hommes. Il y avait 2 000 manifestants selon la police.

Ce vendredi 13 octobre, un petit parfum de rentrée des classes soufflait place du 1er-Mai à Clermont-Ferrand. Un retour de mobilisation dans un calme relatif. Les rangs paraissent plus clairsemés que lors des rassemblements du printemps dernier, et l’ambiance moins festive. Dans le cortège, sont surtout présents les militants. Tanguy Desmarchelier, représentant du personnel CGT EuropaFi, explique : « Il faut le temps de réveiller les gens, leur rappeler que tout ne va pas bien. Plus qu’avant, on a vraiment besoin du dialogue, de communiquer avec les gens dans les entreprises. Ce n’est pas évident, c’est peut-être pour cela que c’est encore timide aujourd’hui ». Julie Migot, militante FO Com, ajoute : « Quand on fait grève, on perd un peu d’argent. Aujourd’hui c’est tellement compliqué que les gens se mobilisent peut-être moins ». 

Les manifestants du jour répondent à un appel syndical européen. La grogne n’épargne aucun sujet : droits du travail, environnement, retraites mais surtout salaires. Si la plupart des organisations réclament une indexation sur les prix, il est surtout question d’égalité. Selon l’INSEE, les femmes gagnent en moyenne 24 % de moins que les hommes dans le secteur privé. Mireille Laroche, permanente FO VetAgro Sup, souligne : « C’est sûr qu’il y a des différences. On le retrouve à la retraite. Quand on fait la simulation, on s’aperçoit qu’avec le temps partiel, les congés maternité, les inégalités se retrouvent à la retraite pour les femmes ». 

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Retour de la mobilisation syndicale ce vendredi 13 octobre dans les rues de Clermont-Ferrand. Dans ce contexte de crise et d’inflation, l’intersyndicale réclame des augmentations de salaires mais également plus d’égalité entre les salaires des femmes et ceux des hommes. Il y avait 2 000 manifestants d’après la préfecture. Intervenants : Tanguy Desmarchelier, représentant du personnel CGT EuropaFi / Julie Migot, militante FO Com / Mireille Laroche, permanente FO VetAgro Sup / Ghislain Dugourd, secrétaire général UD 63 CGT • ©S. Trentesaux / M. Verlaine / B. Courtine

La conférence sociale en ligne de mire

Le cortège termine son parcours devant les portes de la préfecture. Une délégation est reçue par le préfet du Puy-de-Dôme. Objectif : faire remonter les doléances de chaque syndicat et entrevoir la suite de l’automne. Ghislain Dugourd, secrétaire général UD 63 CGT, conclut : « On va continuer de mettre la pression. Il y a une conférence sociale qui se profile, même si on n’en attend pas grand-chose parce qu’elle est déjà cadrée. Mais derrière, ce moyen de pression, dans les boîtes et dans la rue, va permettre des avancées salariales ». Cette conférence sociale sur les salaires débute lundi 16 octobre à Matignon. Elisabeth Borne espère freiner l’élan syndical de l’automne. A Clermont-Ferrand, une prochaine journée de mobilisation devrait avoir lieu le 24 octobre.

Propos recueillis par Stépahne Trentesaux / France 3 Auvergne

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