7 241 378 € d’impayés « à aller chercher » : Justine Bizet est chargée de recouvrement

, 7 241 378 € d’impayés « à aller chercher » : Justine Bizet est chargée de recouvrement

Justine veut couper court aux idées reçues. « On n’est pas là pour s’engraisser sur le dos des débiteurs. On recouvre des factures qui sont dues, on est utile. »

Justine Bizet, 37 ans, est chargée de recouvrement à La Roche-sur-Yon (Vendée). Arrivée chez Océan recouvrements en 2009, en alternance, pour son master 2 de droit des affaires, elle en est, quinze ans plus tard, l’une des trois associées.

Son portefeuille aujourd’hui : 7 241 378 € d’impayés « à aller chercher ». Quelque mille dossiers pour lesquels elle va tenter de trouver une solution, « dans le respect de chacun », et sans quitter son bureau. Son principal outil : le téléphone, « le moyen le plus productif pour engager le dialogue ».

À l’autre bout du fil, les débiteurs. Parfois des entreprises, avec des dettes souvent élevées, mais aussi des particuliers, pour lesquels la « problématique émotionnelle » est plus forte, en lien avec une séparation, une perte d’emploi, la maladie… « Il faut de l’empathie mais pas trop, nous ne sommes pas des assistantes sociales. Notre client attend un résultat. »

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Quelques « irréductibles Gaulois »

Objectif atteint ce matin, pour une imprimerie qui a encaissé un chèque de 432,60 € à la suite de l’intervention de Justine – chez Océan recouvrements, la créance moyenne est de 750 €. Dans ce cas, le courrier de première relance a fonctionné. D’autres sont plus tenaces. « On ne va pas les lâcher. »

Justine n’appelle pas tous les jours « parce que ce n’est pas efficace », mais tous les deux ou trois jours, avec un numéro affiché, avec un numéro masqué. Elle va essayer d’expliquer à ses interlocuteurs que « c’est dans leur intérêt avant tout d’éviter une procédure judiciaire qui sera forcément coûteuse ».

Et pour les « irréductibles Gaulois qui ne veulent rien entendre », elle intentera une action judiciaire. « Ce sont souvent ces cas qui nous marquent, mais ce n’est pas notre quotidien. » Dans ce cabinet de recouvrement, 85 % des dossiers se soldent à l’amiable.

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Un métier « naturellement usant »

Le métier est « naturellement usant, prévient Justine. Cela demande beaucoup d’énergie, il ne faut pas s’emporter, savoir faire retomber la pression quand le débiteur devient désagréable et rentrer chez soi le plus sereinement possible. »

Mais c’est aussi un métier « gratifiant », affirme la chargée de recouvrement qui aime « le challenge de rendre leur dû aux clients ». Elle apprécie également de découvrir de nombreux secteurs d’activités différents. Parmi les clients d’Océan recouvrements, des fournisseurs eau, des cliniques, des garages, des entreprises de nettoyage, des pompes funèbres… Car, rappelle-t-elle, « les impayés font partie de la vie économique des entreprises ».

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